Comment tirer profit de ses vacances

Les vacances devraient nous refaire le plein d’énergie, mais elles laissent souvent un goût d’inachevé : on revient au bureau reposé deux jours, puis tout recommence. Une méta-analyse publiée dans le Journal of Applied Psychology remet pourtant cette idée en question. En regroupant 32 études, Grant, Buchanan et Shockley montrent que les vacances améliorent nettement le bien-être et que les effets durent plus longtemps qu’on le croyait.

L’effet est clair : plus le congé est long, plus on se sent bien, même si le retour est plus difficile. Trois semaines après avoir repris le travail, les gens demeurent encore plus heureux qu’avant de partir. Le corps et l’esprit ont vraiment besoin de ce temps pour se réinitialiser. L’idéal ? Un bloc d’une dizaine de jours, assez long pour décrocher, assez court pour éviter le contrecoup du retour.

Le vrai secret n’est pas la plage ni la distance, mais le détachement mental. Les chercheurs constatent que les gens qui cessent complètement de penser au travail, sans courriels, sans notifications, sans discussions professionnelles, profitent le plus de leurs vacances. Ceux qui continuent à ruminer ne gagnent presque rien. Déconnecter n’est pas une question de discipline : c’est une question de santé. Autre constat : bouger aide à récupérer. Les activités physiques et sociales, plus que le simple repos, laissent les effets les plus durables. Partir loin n’est pas essentiel ; ce qui compte, c’est de rompre avec les routines et de donner au cerveau autre chose à faire que d’anticiper lundi matin.

Les vacances ne sont pas un luxe, ni un privilège moderne : c’est la période où l’organisme recharge les ressources qu’il épuise le reste de l’année. Ce n’est pas le voyage qui fait la différence, mais la qualité du silence qu’on s’accorde.