Flynn et Schaumberg ont publié un article provocateur dans le Journal of Applied Psychology. Ils ont émis l’hypothèse contre-intuitive que les personnes qui avaient le plus tendance à se sentir coupables étaient celles qui étaient le plus engagées affectivement envers leur organisation. La culpabilité étant une émotion négative, ce n’est pas habituellement une attitude qu’on aurait tendance à rechercher auprès d’employés.
Au cours de deux études, une en laboratoire et l’autre sur le terrain, ils ont démontré que c’était bien le cas. De plus, ils ont aussi trouvé que cette relation était déterminée par le niveau d’effort investi par l’employé. Les gens qui ont tendance à se sentir coupables sont plus engagés envers leur employeur et en plus ils travaillent plus fort. Qu’est-ce qu’un employeur pourrait demander de mieux, n’est-ce pas? Devrait-on embaucher les employés qui tendent à se sentir coupables? Les auteurs rappellent les risques associés à la tendance à la culpabilité, notamment les probabilités d’épuisement professionnel plus élevées.
Mais cette article demeure intéressant parce qu’il montre que les émotions négatives, qui n’ont généralement pas bonne presse, sont aussi associées à des impacts positifs au travail. On a tendance à voir les gens qui ont du succès sous le côté des émotions positives, et cet article montre que les autres ont aussi un rôle important à jouer.
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